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Mini EXPE « SARDAIGNE » 2001
Jeudi 21 juin: Départ de Sprimont en soirée à bord du VW Caddy de Benoît chargé de tout le matériel de camping et de spéléo. Le temps est superbe et la circulation assez fluide. Passage par la route habituelle du Jura, puis entrée en Suisse à Vallorbe où nous prenons la fameuse vignette pour les autoroutes (40 frs Suisses.) Vers 2h du matin, nous nous installons dans une prairie pour une nuit à la belle étoile, il fait si bon!
Vendredi 22 juin : Rapide petit déj, puis départ vers 09h sous un soleil radieux. Passage du grand St. Bernard par le col, puis descente vers la méditerranée par Aoste, Turin puis Gênes où nous arrivons vers 14hOO. Surprise, en bord de mer, le temps est couvert et brumeux. Nous partons à la recherche de billets pas trop chers et coup de bol, nous en trouvons à un prix plus que raisonnable auprès de la compagnie Tris . Nous payons environ 4.000 frs belges (99,68 euro) pour deux adultes et la voiture (aller uniquement), Aurélie bénéficiant de la gratuité en tant qu'enfant de moins de 12 ans (hum!). Vers 16hOO, après avoir parcouru un peu plus de 1.000 km depuis le départ, nous embarquons pour la Sardaigne. Après un frugal repas avalé au « resto » du bord, nous récupérons les sacs de couchage et nous nous installons comme tout le monde...... par terre dans un couloir!
Samedi 23 juin : Une mer calme nous a permit une traversée de nuit sans histoires. Pourtant, c'est seulement vers 10 h3O que nous débarquons à Porto-Torrés, donc avec plus de 3h3O de retard sur l'horaire prévu. Dès l'arrivée, nous sommes surpris par une chaleur torride. Ciel bleu et grand soleil mais chaud, très chaud! Nous partons vers Nuoro, non loin de la région où nous nous rendons: le parc national du Supramonte qui est aussi un grand massif karstique recelant de nombreuses cavités. Un petit détour pour une baignade dans un lac, un arrêt pour quelques courses à Dorgali, un autre pour acheter des cartes IGM (institut géographique militaire) et c'est en soirée que nous arrivons enfin au camping de Calagogone, cité balnéaire situé sur la côte Est de l'île. Une fois, pas deux ! En effet, le camping est hors prix, (500frs la nuit par personne), loin de la mer et, de plus, des hordes de touristes ont fait un vacarme toute la nuit, heureusement, la bière du bar était bien fraîche.
Dimanche 24 juin : Après une matinée consacrée à un premier contact « motorisé » avec le Supramonte, nous nous installons vers midi au lieu-dit Télépote. Cet endroit magnifique au bord d'une petite rivière est situé juste à la fin de la route carrossable, à l'entrée du canyon de la vallée de Codula di Luna. L'endroit est parfait pour nous et il y a deux sources d'eau potable à 3 petits kms le long de la route ( à gauche dans la descente) De plus, la grotte de Su Palu est toute proche et nous sommes sous l'ombre de grands arbres. L'après midi, nous sommes partis pour repérer l'entrée de cette grotte et, en même temps, descendre le canyon dans le but de rejoindre la mer à Cala di Luna. Hélas, une erreur d'appréciation des distances ainsi qu'une fausse indication sur une carte ont fait que, après plusieurs heures de marche sous un soleil de plomb, nous avons dû faire demi-tour sans avoir trouvé l'entrée de la cavité et sans avoir pu rejoindre la grande bleue. Résultats: premières grosses «cloches» aux pieds pour moi et premiers coups de soleil pour Benoît. Chez Aurélie: RAS, tout va bien. Ce soir, ce sera notre première rencontre avec les fameux cochons sauvages Sardes qui nous amuseront beaucoup...
Lundi 25 juin : Tôt le matin, nous quittons Télépote pour nous rendre au bar San Domu (km 171) situé sur la route principale mais le proprio n'a plus la clé de la grotte, celle-ci se trouve maintenant au local du club spéléo d' Urzelei ( bar Cabbidu) Un spéléo local parlant finançais, Miki, nous donne de bonnes indications sur la grotte recherchée. L'après midi, nous sommes allés repérer l'accès (et le chemin de retour) du canyon d' Orbisi, un des plus beaux de l'île, semble t'il. Le soir, nous installons le camp à Campo Burgos au milieu des bois. Nous sommes entourés d'autres cochons sauvages bruyants et surtout, encombrants!
Mardi 26 juin : Départ vers lOhOO pour le canyon. Celui-ci est vite atteint mais il faut marcher l h3O avant d' arriver au premier rappel. D'autres suivent mais, hélas, il n'y a pas assez d'eau à cette époque de l'année. La néoprène n'est d'ailleurs pas nécessaire sauf, peut-être pour la grande vasque (15 m) qui suit le 4 eme rappel. Là, attention! Surtout ne pas suivre l'eau mais sortir en remontant par la corde à noeuds en place : à vérifier avant de descendre le rappel sinon, gare aux problèmes! La marche de retour a été un calvaire, deux heures d'une montée sans ombre sous un soleil de plomb, le tout accompagné de mouches « carnivores » Après ce supplice, le rafraîchissement au San Domu Bar fût le bienvenu. Le soir, nous nous sommes rendu à Urzulei pour prendre la clé de Su Palu. Un simple registre à signer suffit ( + preuves d'assurance) En soirée, nous avons été prés de Tamata pour y manger des pizzas « régionales » Le sympathique patron nous fera d'ailleurs goûter son saucisson-maison (cochons sauvages en rondelles) ainsi que le vin de ses vignes qui est bon mais curieux car légèrement pétillant. Montage des tentes et logement à Télépote. Comme d'habitude, « ils »sont là, mais, maintenant que nous savons comment ils vont finir, nous sommes plus tolérants (eux pas !)
Mercredi 27 juin : Ce matin, c'est Benoît, notre lève-tôt, qui nous réveille car il a trouvé l'entrée de Su Palu à 10 minutes de notre camp! Nous nous équipons et après l'ouverture de la grille, nous descendons le P30 oblique d'entrée (déjà équipé) pour une première incursion dans cette grotte mythique. Après un peu de recherches dans une grande salle déclive encombrée de blocs énormes, nous trouvons enfin la rivière et son étroiture humide (le mot est faible): passage-clé pour la suite. Nous progressons ensuite plusieurs heures dans de grands couloirs fortement concrétionnés avant de nous faire demi-tour au niveau d'une cascade de 15m. La suite sera pour le lendemain. Retour sans histoires vers le camp où un bon bain dans la rivière permettra le nettoyage de nos équipements. Nouvelle nuit au même endroit avec les mêmes voisins à la queue en tire-bouchon.
Jeudi 28 juin : Nous décidons de nous accorder une journée de « repos » : au programme : tourisme, balade et bain de mer. Notre but est d'atteindre à pied la crique de Cala Goloritze. En partant, nous passons voir l'entrée du gouffre de la Voragine, un plein pot de 270 m dont les 25 premiers dans le basalte ! Ensuite, une marche d'une heure et demi nous amènera dans un site superbe: un petit coin de paradis avec une mer d'un bleu étonnant et une plage de petits galets. Juste à côté, nous apercevons des grimpeurs qui transpirent sur la fameuse pointe de Carrodi (148m) Après une baignade suivie d'une bonne sieste, nous reprenons la montée de retour toujours sous les terribles coups de marteau du grand jaune. Soirée resto en bord de mer à Punto Pedra Longa puis logement à Telepote avec nos voisins habituels (de sombres pensées de barbecue commencent à nous tourner dans la tête).
Vendredi 29 juin :
Journée consacrée a la grotte de Su Palu. Suite au repérage de mercredi, nous atteignons rapidement la cascade qu'une longue vire suivie d'un rappel nous permet de shunter. Nous continuons la descente de la rivière et nous arrivons au bord d'un grand lac superbe, l'eau émeraude est tellement claire que nous voyons aisément le fond (autre chose que Rivire) Pause photos puis nous remontons un affluent qui se jette dans le lac sur la droite. La progression se fait dans un environnement de toute beauté, nous allons d'étonnement en étonnement : de magnifiques salles concrétionnées, de jolies cascades et surtout une eau beaucoup moins froide qu' à La Pierre. Vers 15h, nous faisons demi-tour pour ressortir de la grotte vers 19h, la tête encore remplie de toutes les choses féeriques que nous venons d'admirer. Re-baignade dans la rivière (nettoyage du matos et du spéléo) puis, après avoir rapporté les clés et mangé une pizza à Urzulei, nous rentrons au camp. Il est tard, nous sommes fourbus mais heureux de cette excellente journée passée sous terre. Encore une fois, quelle grotte extraordinaire !! Coups de pied habituels aux cochons puis dodo bien mérité.
Samedi 30 iuin: Démontage du camp puis départ matinal vers Orosei où nous allons faire nos emplettes avant d'aller nous baigner sur la plage du coin. Nous allons ensuite voir Maurizio Giobbe, coiffeur local et président du club de spéléo du coin. Il nous informe que la clé et l'autorisation pour faire la grotte de Su Bentu s'obtiennent à la mairie.... qui, évidemment est fermée le week-end. L'après-midi, nous partons dans la vallée de Lanaitu pour repérer l'entrée de Su Bentu, de Sa Oche et aussi pour essayer de trouver un coin pour installer notre camp. L'entrée de la grotte est à côté d' un petit musée local consacré aux NURAGEE, villages troglodytiques que l'on trouve un peu partout en Sardaigne. Un de ces sites est d'ailleurs situé près de l'entrée de Sa Oche (Résurgence de Su Bentu) Un groupe de spéléos locaux qui s'apprête à explorer Su Bentu et ce, avec bivouac souterrain, nous propose de les accompagner mais nous hésitons ... Eux sont déjà prêts et, ne les connaissant pas et ne connaissant pas la grotte, nous avons peur de les retarder car la grotte est très longue et nous avons Aurélie avec nous. De plus, j'ai la vague impression que certains d'entre eux n'ont pas l'air trop d'accord et, on peut les comprendre: ils comptent bien faire de la première et cela, ça se partage difficilement avec des inconnus, étrangers de surcroît! Nous installons donc notre camp pour la nuit dans un petit bois non loin du musée. Un quart d'heure après, nous sommes déjà encerclés par des cochons sauvages (nous auraient-ils suivi ?)
Dimanche 1 er juillet: Visite matinale très instructive du village Nuragique grâce à un guide parlant français. L'après midi fût consacrée à la visite de Sa Oche. Là, les néoprènes et un canot s'avèrent indispensables car il y a plusieurs longs biefs profonds à parcourir. La grotte est grandiose et les 3/4 du parcours se font dans l'eau. Le siphon terminal est vite atteint et, au retour nous trouvons en hauteur un joli petit réseau fossile défendu, hélas pour moi, par une étroiture coriace. De retour au camp, Aurélie et moi, trouvons non loin des tentes, une petite galerie pentue encombrée de blocs d'où souffle un léger coupant d'air! Après moins d'un quart d'heure de désob, nous passons. Ca descend toujours en ramping sur de gros cailloux, puis c'est la remontée et la surprise ! En effet, nous débouchons dans le fond d'une doline à moins de 25m de l'entrée! Bon, d'accord, une traversée de 25m, ce n'est pas terrible mais on ne peut pas gagner au Lotto toutes les semaines! Vers 2 1 hOO, nous voyons sortir les spéléos Sardes et nous leur offrons vin et amuse-gueule. Ils n'ont pas fait de lere mais se sont bien amusés. Demain, se sera notre tour. Dodo, comme d'habitude, parmi nos ennuyeux amis à 4 pattes.
Lundi 2 juillet: Nous partons à Oliena pour obtenir les autorisations et la clé de Su Bentu. A la commune, pas si simple! Malgré nos preuves d'assurance et nos cartes de spéléos, rien à faire ; la police refuse. On nous parle d'une grosse caution à verser mais même ainsi, personne ne veut
prendre la responsabilité. Nous partons chercher de l'aide auprès de Maurizio et, peu de temps après, nous nous retrouvons tous à la commune pour de nouvelles discussions « à l'italienne »Après moult palabres, cris et longues discutions auxquelles nous ne comprenons rien, Maurizio nous obtient enfin la fameuse clé! Victoire! Nous partons aussitôt vers Su Bentu car nous avons décidé d'y faire un bivouac souterrain, une première pour Aurélie. Nous préparons rapidement tout le matos et, à 15h, nous passons enfin la grille d'entrée. Surprise, après 10m, nous tombons sur un Pl5 non-équipé! Tiens, nous étions sûrs d'avoir compris que tout était équipé! Nous installons rapidement une corde et, par prudence, nous emportons un sac de matos supplémentaire. Un peu plus tard, nous arrivons au départ des mains courantes qui sont, elles, correctement équipées, ouf! Nous laissons le kit sur place, en effet, nous en avons déjà chacun un gros avec notre matos de bivouac. Nous continuons. Cette main courante est, en réalité, une interminable via-ferrata sur « fils clairs » Elle surplombe tous les biefs d'une haute galerie active. A un « carrefour », nous devons bifurquer pour trouver le départ de la galerie fossile. Arrivés là, nous visitons tous les passages possibles mais, pour certains, les escalades sont trop exposées et pour d'autres, il faut nager et nous n'avons pas nos néoprènes. Après pas mal de recherches, nous trouvons enfin un départ de puits et, non loin, des cordes mais, hélas, pas de moustifs. La suite est là mais, pour nous, ce ne sera pas pour cette fois! Nous décidons de faire demi-tour et d'aller bivouaquer dans une belle galerie de sable repérée à l'aller. Vers 23h, tout est installé et Morphée nous emporte dans ses bras. Nous sommes bien installés mais il semble nous manquer quelque chose, mais quoi ?
Mardi 3 iuillet : Enfin une nuit sans moustiques, sans bruits, sans cochons sauvages, sans un soleil de plomb qui vous assomme dès le matin ... Difficilement, nous sortons de nos sacs vers 9HOO, nous replions le bivouac et autour de midi, nous nous retrouvons dehors sous le beau soleil Sarde. En partant vers Oliena, nous nous arrêtons au bord du lac de Dorgali, juste sous le viaduc. Nous y nettoyons tout le matos et en profiter pour ranger la voiture. A Oliena, Maurizio, a qui nous devons rendre la clé, est absent ; nous décidons de l'attendre et de passer le temps en dégustant les fameuses glaces italiennes. Soudain, coup de bol, celui-ci passe devant nous en moto. Je crie en courant derrière lui mais il ne m'entend pas. La jeune fille qui nous a servi les glaces rigole, et pour cause ... Elle connaît très bien notre ami car elle est membre de son club de spéléo! Aussitôt, elle l'appelle sur son G. es quelques minutes plus tard, celui-ci arrive. Une fois la clé rendue à Maurizio (ainsi qu'un petit cadeau pour son club), nous partons vers Calagogone. C'est le point de départ d'un long chemin hasardeux et à peine carrossable au bout duquel nous comptions arriver près de la mer. Au lieu de cela, au bout de ce chemin en cul de sac que nous découvrons de très très vielles « habitations », genre de tipis en planches où logent parfois des bergers. Nous installons nos tentes non loin de là avec, comme d'habitude au moment du repas, la visite de 3 ou 4 truies sauvages suivies d'une vingtaine de porcelets sans-gènes! Re-belote pour la nuit!
Mercredi 4 juillet : La matinée se passe sur de belles routes ensoleillées qui nous mènent à Cola Fuini, là où une superbe plage nous accueille. L'après-midi, nous allons visiter la grotte touristique de Bue Marino( boeuf marin) Une noria de bateau déverse toutes les demi-heures un flot de touristes sur un quai minuscule situé dans la grotte même. L'habilité avec laquelle les pilotes accostent à ce débarcadère est étonnante La grotte en elle-même est une résurgence dans laquelle l'eau salée remonte sur une centaine de mètres. Elle est assez jolie et richement concrétionnée avec d'énormes coulées stalagmitiques. Nous avions envie de rester les derniers et de nous laisser enfermer pour pouvoir remonter la rivière souterraine mais notre matos était dans l'auto! Si nous revenons en Sardaigne un jour, il faudra y penser (avec des autorisations évidemment) Nous prenons ensuite la route en direction du nord-ouest de l'île en laissant derrière nous le remarquable parc naturel du Supramonte. Le soir, nous installons notre camp non loin d'un imposant site nuragique près de Budduso : le « tombeau du géant » et, surprise, nous passons une nuit sans problème de cochons!
Jeudi 5 juillet : Ce matin, de 5h3O à 8hOO, ce fût un passage incessant de véhicules sur la piste non loin de nos tentes. Le coin avait pourtant l'air tranquille Nous replions le camp et, quelques kilomètres plus loin, nous comprenons ! Devant nous, des groupes d'ouvriers sont en train de « dépiauté » des chênes-liège de leur écorce, et ce, de la base jusqu'à l m de haut environ. Les arbres sont épluchés ainsi la première fois après 20 ans et ensuite tous les 10 ans( ils vivent de 70 à 80 ans). Une fois broyés et comprennes, ces débris d'écorces deviendrons des revêtements de sols, de murs, des articles de décorations et des bouchons de toutes sortes, genre pont de Fragnée à 5h ( autres sortes de bouchons de liège !) A l'ouest de l'île, près d' alghero, nous visitons la presqu'île de Capo Gasio avec sa baie superbe, ses hautes falaises calcaires et ses grottes, la grotte Verde et la grotte de Neptune. On atteint cette dernière soit en bateau soit, notre choix, en descendant les quelques 600 marches creusées dans le flanc de la falaise. Le soir, nous trouvons un bel endroit pour loger dans une pinède sans cochons située juste au bord d'un lac mais, hélas, les moustiques aussi avaient trouvés le coin à leur goût ...
Vendredi 6 juillet : Ce matin, à l'agence de la compagnie Tris de Porto-Torrès, nous apprenons avec étonnement que le bateau de retour est en panne à Gênes et aura une semaine de retard ! Hélas obligés de prendre nos billets dans une autre compagnie (Tyrénnéa), nous payerons notre trajet retour plus du double (415.00 lires au lieu de 195.000!) Après une visite du port et de la ville, les traditionnels achats de souvenirs et l'essai de quelques terrasses, nous embarquons enfin vers 17h3O soit deux heures avant le départ pour une confortable traversée de nuit mais avec d'autres sortes de cochons cette fois !
Samedi 7 juillet : Arrivés vers O8 h 3O à Gênes sous un ciel gris et menaçant, nous récupérons le véhicule et prenons la route de la Suisse. Le reste du trajet vers la Belgique se passera sous une pluie battante avec même, du côté de Turin, un orage d'une telle violence que nous dûmes nous arrêter. Mis à part une pause-repas dans un resto turc de Pont-À-Mousson et une autre, plus classique, à Martelange, nous arriverons à Sprimont vers 23hOO, fatigués mais contents de notre voyage. Ce fût pour nous, une très bonne reconnaissance au point de vue spéléo. Vivement l'année prochaine pour une toute grosse expé dans le Supramonte !
Philippe Leonard
Par Benoît Grignard Septembre 2001 SU PALU:
La grotte de Su Palu est située dans une vallée appelée Codula Di Luna (massif du Supramonte) Au lieu dit Télépote, terminus de la route, longer la rivière en suivant un chemin en rive droite. Après environ 15 minutes, il faut monter un pierrier (cairn) sur +-25m. L'entrée, fermée par une grille, se trouve au-dessus sur la droite. Un petit panneau signale que la clé est disponible au bar Cabbidu à Urzelei. Après environ 35 m. de puits obliques (bon équipement en place), on arrive dans une grande salle chaotique qu'il faut descendre en oblique jusqu'à la rivière. Quelques cairns indiquent vaguement la direction. Il fàut ensuite descendre la rivière et passer une longue étroiture pas trop difficile sauf qu'elle est dans l'eau. Après un coude sur la gauche, on quitte la rivière pour arriver dans une grande galerie très concrétionnée (suivre les flèches et les cairns) Sur le parcours, deux cordes en place permettent de descendre de grandes coulées de calcite. La suite est un peu plus difficile car la galerie est haute, large et encombrée de blocs énormes qu'il faut soit contourner soit escalader. A un passage sur la gauche, une corde à noeuds rouge nous invite à monter. Ne pas le faire mais, au contraire, suivre une galerie vers le bas (point dans un rond) pour rejoindre la rivière. Celle-ci est superbe car bordée de magnifiques concrétions d'un blanc immaculé. Arrivé à la cascade, suivre en rive droite une vire facile (mais exposée) suivie d'une petite main courante. Nous arrivons au départ des deux rappels qui nous ramènent dans la rivière. Ceux-ci sont séparés par une autre main courante. Attention, la corde du deuxième rappel doit être re-lovée au retour (crues) Descendre ensuite la rivière tout droit jusqu'au lac. Lac remarquable avec une eau émeraude comme la mer. Suivre le bord par la droite et, en escalade, remonter la cascade d'un affluent admirable. Quelques escalades faciles permettent de suivre l'eau. Depuis le lac, des chiffres rouges indiquent notre chemin (de 22 au lac à 16, notre point d'arrêt) Pour le retour, suivre les flèches souvent marquées d'un U comme utcheta (sortie en italien) et refermer convenablement la grille.
Sa Oche L'entrée de la grotte de Sa Oche est facile à trouver. Il suffit de suivre le chemin qui part du musée Nuragique de la vallée de Lanaitu A une bifurcation, ne pas prendre celui qui monte car il vous mène directement au porche de la grotte de Su Bentu mais bien, celui qui continue à plat vers la droite. Après la traversée de l'énorme porche d'entrée, une succession d'escalades et de désescalades (petites cordes en place) entrecoupée de petits lacs, nous amène au grand lac. Celui-ci est navigable sur une soixantaine de mètres jusqu'au grand siphon terminal qui est en réalité la résurgence de Su Bentu. Sur la gauche, un petit méandre mène à un second petit siphon où une escalade est possible (corde nécessaire) Au retour, en grimpant du côté gauche assez haut dans les plafonds, on trouve, sur une plate-forme située
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