Petit Guide sans prétention
A l'usage du randonneur dans les Dolomites
Pierre Casters
Les Dolomites sont des massifs montagneux tout à fait particuliers du Nord de l'Italie. Contrairement aux Alpes habituelles, formées de roches fermes amenant à des pics aigus, elles se caractérisent par leur aspect de verticalité dans une roche fortement érodée. Constituée parfois d'un empilement de couches horizontales, cette structure peut prendre un aspect tabulaire avec une plaine d'altitude. En raison de l'érosion, Ces plateaux peuvent finalement se restreindre en tours ou pics dont la caractéristique reste l'effondrement vertical des parois. Cette structure lamellaire crée des gradins que l'on peut parcourir ou remonter par crans successifs.
Ce voyage devient d'autant plus intéressant que ces plateaux et ces verticales reposent directement sur des alpages ou des éboulis que l'on traversera en quelques minutes depuis la route ou un chemin aisé. Ainsi pour toucher la paroi de la face Ouest du Lavaredo, il suffit de marcher une demi-heure sans se fatiguer depuis un vaste parking. A ce moment on peut mettre la main sur la paroi, sur le premier dévers, voir la place du premier "clou”, être sous l'énorme surplomb avec éventuellement l'eau de ruissellement qui coule et s'évente à 30 ou 40 mètres au delà. On a écrit que pour gagner un premier piton dans les Dolomites, il fallait monter sur le toit de Sa voiture.
Le deuxième intérêt des Dolomites est l'installation par les clubs alpins d'un matériel qui permet de parcourir en toute sécurité des parois qui ne paraissaient accessibles qu'aux purs alpinistes.
Ces sentiers peuvent être des sentiers de randonnées, simplement panoramiques, accessibles de 7 à 77 ans, sans le moindre matériel, pour les amoureux de la marche et de la montagne. Sur certains sentiers, l'existence de petits (ou de grands) ravins a fait installer une main courante sécurisante. Parfois une petite échelle, ou un simple échelon, permettra de surmonter un bloc ou une pente un peu raide. Lorsque ces équipements existent avec une certaine densité, il est coutume de parler de voies “équipées” ou “via attrezzata', que nous prononçons plus facilement “via ferrata.
A côté de ces randonnées existe un type de circuit essentiellement caractérisé par des équipements métalliques qui en constituent l'attrait essentiel, sportif, permettant de surmonter des parois infranchissables en apparence ou donnant une assurance confortable pour se risquer sur des vires vertigineuses. Ces voies sont plus ou moins difficiles mais jamais réellement à la limite du possible pour un sportif entrainé et confiant. Un vrai varappeur passerait d'ailleurs rapidement dans ces voies en dédaignant tout cet attirail artificiel.
Situation des massifs
En descendant l'autoroute du Brenner, on rencontre un premier groupe de dolomites, sur sa gauche (Est) en sortant à Chiusa-.Klausen (environ 60 km). De là, Selva.-Val Gaxdena et le massif SELLA proche de la MARMOLADA (Ce sont les Dolomites occidentales). En poursuivant vers l'Est encore on arrive aux Dolomites orientales, FANES-TOFANE - - SESTO et les Cimes du LAVAREDO. Ces groupes de Dolomites sont géographiqement très proches et n'est-ce la route un peu tortueuse, on part aisément du premier massif pour excursionner dans le second et revenir au premier dans la journée.
En descendant encore une soixantaine de kilomètres sur l'autoroute, en sortant sur Molveno on arrive à droite (ouest) au groupe de la BRENTA qui est donc tout à fait à part du premier groupe.
Equipement
De bonnes chaussures de montagne permettant une bonne prise sur le rocher, un bon confort pour de longues marches et surtout pour la descente dans la caillasse des éboulis. Un short plutôt qu'un jêan's pour garder sa souplesse dans les grands écarts. Eventuellement un training à mettre par dessus s'il fait vent et froid. Chemise légère (on a chaud) à recouvrir aussi d'une veste de training en cas de froid. Un casque léger mais UIAA surtout dans les voies fréquentées (les meilleures), ceux qui vous précèdent vous décocheront quelques cailloux... Un harnais complet mais le plus léger possible, de type montagne (amarrage en milieu de poitrine). Deux longes très longues pour s ‘écarter du câble mais en réalité une seule longe suffit sauf pour certaines voies très techniques comme la Punta Anna dans les Tofanes ou la Costantini. L'intérêt d'avoir deux longes est de pouvoir se servir du dissipateur (sorte de maillon à trous multiples). En cas de chute, la longe s'étire dans le dissipateur et freine l'arrêt. N'oublions pas que si l'on perd prise sur une paroi verticale on peut tomber de plusieurs mètres avant que la longe, glissant sur le câble métallique, n'arrive au le clou suivant et alors l'arrêt peut être alors particulièrement brutal. Pour les voies courantes, le risque est heureusement pratiquement inexistant. Bien qu'un large maillon spéléo suffise pour accrocher tous les amarrages il est plus confortable de prendre un maillon triangulaire aussi large que possible (un “crochet”) avec une très large ouverture et qui est pratiquement spécifique aux Dolomites. On le trouve sur place, malheureusement fort cher (près de 600 frs). Mettre dans le sac à dos une réserve d'eau et un ciré si le temps est incertain. Attention aux orages. Nous avons commencé l'escalade des Pointes de Cir (une amusette) sous un ciel couvert simplement, après dix minutes nous avons entendu te tonnerre; à 15 mètres sous le sommet et nous avons renoncé sous une pluie et une grêle serrée de peur d'être foudroyés. Une heure après, alors que nous commencions à sécher au parking, la pointe était dans un soleil radieux...
P.S. une petite torche électrique est parfois nécessaire (signalé dans 1'itinéraire).
Alimentation
Tous les itinéraires sont proches de refuges de montagne qui, même s'ils sont parfois fort fréquentés, gardent l'aspect sympathiques du refuge d'altitude. Il ne faut pas s'encombrer de nourriture. Du matin au soir on peut y manger bon marché des nourritures reconstituantes (Gemüse Supp ou minestrone (pratiquement de la garbure), gullasch supp, pâtes diverses.. .pour environ 4.500 L soit 150 frs. Attention, comme partout en Italie la bière est trop chère - à éviter. Par contre, la petite grappa...).
Documentation
On trouvera sur place nombre de petits livrets décrivant les itinéraires, en version allemande ou italienne facile à comprendre. Il existe un petit guide “KOMPASS” reprenant les voies des Dolomites du Nord et un les voies du Sud. Pour la cartographie, il existe, sauf pour le groupe de la “BRENTA”, une série de cartes au 25.000 de la maison TABACCO avec des courbes de niveaux équidistantes de 25 m. Elles sont meilleures et plus lisibles que les cartes “Kompass” qui existent aussi en abondance. Reconnaitre les cartes “Tabacco” à leur couverture bleue (“Carta topografica per escursionisti”). Avec la carte dans son sac à dos, on est sûr de ne jamais se perdre.
En français il faut lire pour préparer ses itinéraires
“Randonnée alpine dans les Dolomites” de C & M
Mestre (Arthaud).
Dans le descriptif suivant, nous avons choisi de présenter deux randonnées faciles (une courte et une longue), une ferrata dite assez difficile mais probablement la plus parcourue de toutes les Dolomites et une ferrata courte mais réputée assez exigeante (pour un randonneur, pas pour un alpiniste).
Randonnée aisée et courte. Tour des TRE CIME DI LAVAREDO .
Dans les Dolomites orientales, à partir de Cortina d'Ampezzo , aller au lac de Misurina et ensuite prendre la route vers le Refuge Auronzo. Il s'agit d'un parc naturel et la route est à péage pour les 3 derniers km (13.000 L et ensuite des laçets à 16 % - on peut aller à pied). Du refuge Auronzo (2320 m) suivre la route évidente (elle est carrosable) jusqu'au Refuge Lavaredo puis Locatelli (2405 m) que l'on atteint en environ 1 h - 1 h 30. Au fur et à mesure que l'on avance, les parois du Lavaredo se démasquent. Remarquer au passage les importants travaux de tranchées réalisés aux pieds des parois en 14-18. Le Locatelli regorge de souvenirs alpinistiques. Revenir par le sentier 105 mais en prenant par les traces du pierrier, ce qui permet d'aller “toucher” les pieds des faces si célèbres, d'y retrouver les traces des escalades et d'apprécier l'ampleur du surplomb de la Cima Ouest (NB il y avait aussi un magnifique obus de 105 non percuté qui attendait le passage des démineurs depuis quelques semaines). Sur le trajet de retour admirer sur l'autre flanc de la vallée les “cadini” de Misurina, ensemble ruiniforme de pics et tours effondrées.
Le tour complet prend environ 3 heures, plus si on photographie ou si l'on suit des alpinistes en action.
Si on a deux heures en plus, faire le Sentier de Guerre Innerkofler. Il est très bien fléché à partir du Locatelli. Il faut se munir d'une lampe de poche et d'un piolet en début de saison. Nous ne l'avons pas pratiqué mais l'ayant soigneusement observé et selon diverses lectures, il ne parait pas d'une difficulté sérieuse tout en étant une vraie “ferrata”.
Notice historique
Les Dolomites ont eu comme acteurs les plus grands grimpeurs. Ce sont les Dolomites qui ont créé les “sestogradistes” et c'est là qu'est né le terme de la “direttissima”. Les “Tre Cime Di Lavaredo” ont fait frémir tous les grands de l'escalade, ceux qui osaient aborder ces parois réputées impossibles. Comici, Kasparek, Cassin, Soldà, Desmaison, Bonatti, Mazeaud, Livanos, Messner sont de ceux-là.
Rappelons que Cassin gravit la Cima Ouest du Lavaredo en 1935, mettant un terme à 27 échecs successifs de cordées sérieuses et que cette face exige toujours plusieurs bivouacs. Cassin raconte que la mise en place d'un seul piton difficile lui prit 4 heures et trois “vols”.
Demaison qui ouvrit la “Direttissime” avec Mazeaud partit avec sur lui 60 pitons, 10 coins de bois, 10 étriers et 70 mousquetons. Une avancée de 35 mètres sous un toit lui réclama 90 mousquetons. Mazeaud qui le suivait et récupérait le matériel tout en l'assurant, tirait une corde de 200 mètres qui permettait de faire téléphérique et monter de l'eau depuis le pierrier. Sur les trois cents premiers mètres de montée, la paroi est en dévers et si la voie Cassin ne surplombe “que” de 40 mètres, la direttisime semble surplomber de 70 mètres. A partir d'un certain niveau, toute retraite devient impossible et tout vol se paie par une remontée de la corde au Prussik, trois cents mètres au dessus du pierrier, 10, 20 ou 30 mètres de la paroi...
Pour s'imprégner de l'histoire et des exploits des sestogradistes, lire: Au-delà de la Verticale - G. Livanos (Arthaud)
A mes montagnes - W. Bonatti (Arthaud)
Montagne pour un Homme nu - P. Mazeaud (Arthaud)
Vingt ans de Cordée Paragot/Bérardini (Flammarion)
La Montagne à Mains nues - R Demaison (Flammarion)
Randonnée sans difficulté technique mais longue.
MASSIF DE LA BRENTA SENTIER ORSI
Ce massif est réputé par la célèbre ferrata des “Bocohette” qui est une excursion de haute montagne assez exigeante. Il faut certainement avoir pratiqué l'une ou l'autre ferrata sérieuse avant de s'y lancer. Un piolet est souhaitable. C'est certainement la voie qui doit fournir le plus d'émotion dans ce massif. Le mauvais temps ne nous a pas permis de la parcourir et nous avons pris un itinéraire simple, à la base de ce massif impressionnant, et qui aurait été “panoramique” si le temps l'avait voulu. On notera que le massif de la Brenta est allongé et comporte une excellent refuge à chaque extrémité et au milieu. A partir de Madonna di Campiglio, on peut atteindre le refuge nord par téléphérique mais alors il faut prévoir une excursion aller-retour. En outre Madonna c'est assez loin de l'autoroute. L'itinéraire suivant est plus sportif car on monte de la vallée, on parcourt le massif par sa base et on redescend par l'autre bout...
Partir de Molveno (868 m) mais la marche d'approche avant les contreforts est assez longue par le chemin forestier (5 km). On peu abréger en empruntant la remontée du Pradel ou en remontant d'un km en voiture par la route qui est à circulation réglementée pendant la journée. Les 4 kms suivant sont interdits mais on peut tenter sa chance avec un véritable 4x4 en espérant ne pas croiser la jeep du refuge. Laisser alors son véhicule dans le minuscule parking du porte-charge destiné aux refuges d'altitude. C'est d'ailleurs de ce point que le sentier monte sur les contreforts du massif. Après 45' de ce sentier, arrivée au petit Refuge Selvata (1630 m). Continuer vers le Refuge Tossa-Pedrotti que l'on rejoint après environ 2 h 15 de montée par un sentier simple (2491 m) mais la dénivellation est là... Excellent endroit pour se restaurer. Repartir par le sentier ORSI N0 303 parfaitement marqué. On longe pendant trois heures les remparts de la Brenta avec par moments d'impressionnantes vues vers le haut ou vers le bas (selon les nuages !). Un petit passage dans un névé pourrait être délicat, offrant la possibilité de partir en glissade sur quelques dizaines de mètres ou même plus vers un vide que nous n'avons pas voulu sonder. En cas d'enneigement un bâton est utile... (Sous la Spallone di Massodi, en fin de parcours). Le sentier arrive sous la brèche Tuckett où l'on pourrait rejoindre le Refuge Tuckett pour bivouaquer et continuer le lendemain par le sentier Benini. Dans notre cas, redescendre par le 322 vers le Refuge Croz dell'Altissimo (1430 m). Cette descente est longue et assez fastidieuse dans d'énormes pierriers. On n'en voit jamais la fin; compter presque 3 heures, il faut perdre plus d'un km d'altitude. Au refuge, ambiance de montagne. Encore deux heures sur le chemin forestier pour se retrouver à Molveno (de nuit probablement !).
Randonnée sportive
FERRATA PISCIADU I BRIGATA TRIDENTINA
C'est l'une des excursions les plus courues par les “ferrateurs”. C'est dire que le risque d'embouteillage existe car les beaux jours, il y a certainement 200 ou 300 amateurs en piste. Il est aussi inutile que chacun arrive à 9 heures du matin pour faire la file dans les premiers passages. Une arrivée confortable vers 10-11 h est préférable sauf si l'on veut pratiquer ensuite la traversée du plateau Sella et redescendre par le téléphérique du Pordoï (dans ce cas, une voiture “navette” est nécessaire). Le départ se fait d'un vaste parking (1956 m) à deux km du Passo Gardena , direction Colfosco. Impossible de le manquer vu son encombrement. Un premier petit mur, d'où l'on tire les photos impressionnantes que l'on trouve dans les guides, se surmonte en un quart d'heure. Equipements fixes à foison permettant d'oublier le caractère assez exposé. Larges replats dans les alpages. Attaque d'une paroi particulièrement raide mais toujours abondamment équipée. Petit replat et deux nouveaux murs de plus de cent mètres chacun. Après une heure dix d'effort, on est en vue du refuge Pisciadû que l'on pourrait rejoindre facilement par un sentier serpentant sans difficulté. Mais chacun monte alors la tour Exner. Là, on est parfois en dévers et il faut vraiment se tirer sur les bras ! Après une demi-heure on arrive à la fin de l'escalade. La tour est reliée au plateau par un petit pont. En dix minutes le Refuge Pisciadù est atteint (2583). La dénivelée totale est de 600 m et sans encombrement, sans se presser mais sans flâner, la course est d'environ 2 h 30. On peut redescendre par l'éboulis du Val Sétus mais c'est un peu court, sauf si on est dans la purée de pois.
Sinon il est conseillé de redescendre par le Val de Mesdi , grandiose, ou par le téléphérique du Pordoi (voiture-navette). Dans les deux cas l'itinéraire est le même jusqu'au refuge Boé. L'itinéraire étant encore assez long, ne pas s'attarder au Pisciadù.
Du refuge Pisciadù au refuge Boé
Par la gauche du petit lac, un sentier bien visible monte vers le sommet du plateau. C'est un sentier à surprises car un gradin en cache un autre et pendant 1 h 30 on monte encore de pratiquement 450 m pour enfin arriver sur le vrai plateau, 2960 m. A partir de là, un boulevard amène en une heure à l'aise au Refuge Boé (2871 m). Faire un crochet à gauche pour voir le Val de Mesdi et éventuellement éviter la petite colline d'Antersass en suivant l'indication “Corda Métallica”. Au refuge Boé, profiter d'une excellente “Gemüse Supp ou Goulasch Supp”
Du refuge Boé, on peut redescendre vers le parking par le Val de Mesdi, paysage remarquable, en deux heures.
Du refuge Boé au téléphérique du Pordoï
Continuer vers le Téléphérique du Pordoï , soit en ligne directe, (une heure à plat), soit en montant d'abord le Piz Boé, sommet du plateau à 3.152 m. Cette petite grimpette vaut le détour et rallonge la course d'un peu moins d'une heure si on veux profiter du spectacle.
Enfin du Pordoï (2848 m) redescendre par la dernière benne mais comme il y a quelques chances d'arriver trop tard, se dire qu'il n'y a plus qu'une heure supplémentaire pour redescendre par les éboulis jusqu'à la station inférieure du téléphérique.
L'itinéraire total c'est une journée sportive bien remplie !
Randonnée assez brève mais avec quelques passages sportifs. FERRATA “DELLE TRINCEE”
La Ferrata delle Trincee, càd des “tranchées” est aussi une classique, facile d'accès, éventuellement brève mais prolongeable, avec une vue superbe sur le massif de la Marmolada. Partir d'Arraba par le téléphérique de Porta Vescovo . De là on est à l'attaque en dix minutes.
Les quinze premiers mètres du mur d'attaque sont assez difficiles, avec quelques passages en force. Lorsque nous l'avons grimpé, il avait sévèrement gelé la nuit. L'attaque est en face nord. Sans gant, le contact du câble, sur lequel il faut se tirer à pleine main, est vite insuportable avec un engourdissement des doigts et un décollement de la peau qui gèle sur le métal. Ou bien il faut prendre des gants, ou il suffit d'attendre que le soleil ait réchauffé cette face. Rien n'empêche de pratiquer la via en début d'après-midi ; il y aura d'ailleurs moins de monde. Au delà, quelques vires et passages verticaux sont fort aériens. On suit la ligne de crête, passant d'un petit pic à l'autre. Il y a même un petit pont. On redescend dans une conque herbeuse qui marque la fin de la partie sportive et où beaucoup rejoignent le sentier qui ramène au téléphérique (1 h 30 environ). A noter que dans la descente finale le câble s'éloigne assez fort de la paroi et y être longé complique la situation. Souvenir d'avoir voulu entamer un “dead ride” de 5 à 6 mètres qui avait la particularité d'être pratiquement vertical...
Si la majorité des randonneurs ne va pas plus loin, le sentier des Tranchées n'est cependant pas encore vraiment commencé. On poursuit donc le sentier balisé qui reste aérien et toujours équipé mais sans difficulté comparable à celles du début. Ce trajet permet de passer près de restes de la guerre austro-italienne de 14-18 traces de marches, abris creusés, bouches de tunnels. Cet itinéraire est assez long et accidenté. Sur la fin, alors que le chemin parait se perdre sur une paroi, traversée, à deux reprises de petits bouts de tunnels. Il faut donc une petite lampe de poche mais ces traversées sont très brèves. On sort directement sur le bivouac Bontadini (2550 m) non gardé où on ne trouvera donc qu'une table et deux bancs outre un abri en cas de pluie. De là encore retour au point de départ en longeant par le bas toute la crête que l'on vient de parcourir (1 h 30 pour le retour).
Compter un jour complet pour cette excursion, se munir des provisions de route, ne pas oublier la lampe électrique.
Quelques bonnes adresses MOLVENO
Il y a un camping près du lac ; bonne situation.
La station est bourrée de visiteurs allemands et les places hôtelières doivent être rares sans réservation. Nous avons trouvé cependant (par le S.I.) un hôtel un peu en dehors, le long du lac, le Park Hotel , simple et familial, d'un prix raisonnable.
CORVARA
Cette localité est le point de base idéal pour le groupe Sella, à proximité du passo Pordoï du Passo Gardena et du télé de Porta Vescovo. Le GARNI FRAINA (tél 0471/836109 à I -39033 Corvara/Badia) est idéalement situé dans un alpage un peu en dehors du centre, avec vue superbe. Chambre tout confort/douche/WC. Possibilité de cuisiner soi-même lorsque la cuisine familiale est libre.
SCHWAZ (Tirol Autrichien)
A l'aller comme au retour, s'arrêter à Schwaz avant le parcours autoroutier du Brenner. Petite bourgade à une quinzaine de d'Innsbruck. Sortie normalement flêchée suivre le cours de l'Inn dans la ville et l'auberge “ GASTHOF BRUCKE ” est, comme son nom l'indique, au coin du pont principal. Hôtel calme, acceptant les cartes de crédit ( dans une ville qui mérite une promenade nocturne (vieille rue, remparts, cloître). L'avantage de cette étape est qu'il suffit de partir le matin pour franchir directement le Brenner (moins de files ) et en une heure de plus on est en pleines dolomites, a déjà arranger son endroit de séjour, ce qui est beaucoup plus facile que lorsqu'on arrive le soir.
Au retour, il suffit de téléphoner d'Italie au 05242/3239, N 0 de l'hôtel, pour réserver sa place. En quittant Passo Sella à 18 h, on passe le Brenner, désert à 19 h 30 et on est devant sa table pour souper à 20 h (A ce propos, le plat “Cordon Bleu”, c'est une escalope panée avec une couche de fromage, une couche de jambon, pommes frites et salade, épargnez-vous une entrée et un dessert ; de même, le “mixed Grill” pour deux, c'est pour des appétits de montagnards).
Remerciements
A Patrice Dumoulin qui nous a permis de faire connaissance avec Monsieur et Madame Adriaens de Stembert. Ces passionnés des Dolomites nous ont documenté avec ferveur et nous ont décrit encore bien d'autres voies qui n'attendent que d'être conquises...
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