Zone de Texte: ¯¯¯¯¯  Tout ça ne vaut paaaaaas, ………..¯¯¯       …une Croisière « sous » la Meuse…¯¯¯¯  Sur l'air de   « Un clair de lune à Maubeuge… »     

Meuse  : Département français (n° 55) traversé par un fleuve de 950 Kms….la Meuse…Of course….

Situation  : Est du Bassin Parisien. Situé à trois heures trente de Liège et deux heures de Paris (village de la banlieue Liégeoise…) Superficie : 6.200 km². Préfecture : Bar-Le-Duc (Je sais ! On s'en f… !)
Le karst du sud meusien (le Barrois) est jeune : de 10 à 15.000 ans et est presque entièrement recouvert par une couche de sédiments de 10 à 30 m d'épaisseur. Il comprend plus d'une centaine de cavités dont l'intérêt est, pour nous spéléos, tout relatif : beaucoup de trous « à rats »! Seules, une petite dizaine de cavités sont réellement intéressantes : Le Rupt du Puits, les grottes des carrières souterraines de Savonnière et qlq autres cavités comme la Dorma, la Béva, le Ruisseau de Jean d'Heurs, la Comète…etc…Oublions le reste!

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Jeudi 26 février 2004 :  

Quatre petites heures ont suffit pour faire le trajet sans histoire depuis Liège (300 Kms) jusqu'à Lisle-en-Rigeault où se trouve la MLS (Maison Lorraine de la Spéléologie) Nous y avons réservé une chambre pour trois nuits car, outre une ambiance typiquement spéléo et un prix raisonnable (8 € par pers), le gîte est « nickel »et possède une bonne documentation sur les grottes environnantes (voir leur site internet = http://mlspeleo.free.fr/ )

Après un repas frugal, nous sommes allés faire un peu de tourisme (visite du monument des fusillés de Robert Espagne) et reconnaître l'entrée du Rupt du Puits ainsi que sa résurgence.

En soirée, après avoir préparé le matos pour le lendemain, nous avons appréciés un délicieux spaghetti (merci Yvette).


Entrée du Rupt du Puits

 

Vendredi 27 février 2004 :

Le Rupt du Puits : Découverte en 71 par des plongeurs, cette grotte a ensuite été rendue accessible aux non plongeurs en 1975 par un forage.

Le plein pot d'entrée (P45 artificiel) rapidement descendu (la température et la neige ne nous incitaient pas à flâner), nous arrivons dans le superbe collecteur principal. La rivière y est magnifique et a de nombreux affluents. Le trajet classique qui consiste en un aller-retour jusqu'au siphon terminal. De là, un étroit boyau permet d'accéder à la galerie des Macaronis où on peut voir quelques jolies concrétions. Classiquement, le retour se fait par le même chemin mais Marc, Benoît et Arnaud ont, sur les conseils avisés (hum) de Philippe qui avait déjà fait cet autre parcours, décidés de faire le bouclage par le réseau des huîtres et la galerie du sable. Mal leur en pris! Le parcours est long et difficile, de plus, il doit se faire presque totalement en ramping ou, au mieux, à quatre pattes, la dernière partie étant, elle, un infect méandre étroit à faire « à l'égyptienne » ! Heureux qu'ils étaient à la sortie! Philippe, lui, sourire narquois aux lèvres, avait l'air content de sa blague! Il n'empêche que ce fût une belle sortie car rien que le collecteur et les « cascades » valent le déplacement. Après avoir fait sécher notre matériel au gîte, nous sommes parti reconnaître quelques entrées de grottes dans les bois environnants (grotte du Cimetière, grotte de la Stalactite, du Toboggan, ….) histoire de gagner du temps pour notre dernière grotte prévue le dimanche matin.

 

Samedi 28 février 2004 :

Si vous êtes un jour de passage à Bar-le-Duc, faites un crochet jusqu'au village de Savonnières en Perthois. Sous celui-ci s'étendent d'immenses carrières souterraines d'où étaient extraites les gros blocs (4 m³) de pierre servant dans la construction. Au fur et à mesure que le front de taille avançait, les carriers recoupaient des cavités naturelles. Ces carrières, ouvertes depuis l'antiquité, sont maintenant totalement abandonnée (les champignonnières également…) et sont devenues le terrain de jeu privilégié de nombreux spéléos. L'exploitation de la pierre se fait maintenant à ciel ouvert et les cavités découvertes sont immédiatement rebouchées !

Aujourd'hui, nos buts sont: les grottes de La Sonnette, de l'Avenir, de la grande Vialle et de la Besace. Elles sont toutes situées dans une même zone que l'on atteint en voiture en suivant les cloches peintes en rouge sur les piliers. Dés notre arrivée, nous constatons amèrement que d'autres équipes sont déjà sur place. En ce week-end de vacances de Carnaval, on fait presque la file! Benoît et Philippe, connaissant déjà ces grottes, décident d'aller visiter le labyrinthe formé entre les centaines de piliers carrés (boussole conseillée). Jean, Marc et Arnaud, eux, après avoir fait la Sonnette, décident de visiter la grotte de l'Avenir, une équipe française en sort justement (trempée) et les autorise a utiliser leur matériel resté en place, beaux petits puits, arrosés, et arrivée dans le puits de la jonction avec la grande Vialle qui n'est pas équipée donc, « touch and go » au fond. Nous sortons mouillés et nous dirigeons a pieds vers la Besace, 20 minutes de marche dans ces galeries, mais lorsque nous arrivons c'est pour retrouver nos français de tout à l'heure sur le point d'y entrer. Il y a déjà une autre équipe plus avant dans la grotte et comme la Besace c'est plutôt du style étroit, nous renonçons! Retour vers la grotte de la Sonnette pour rejoindre les deux touristes.

Le retour en voiture aurait dû être simple, normalement, il suffisait de suivre les « S » pour rejoindre la sortie. Ça ne nous à pas empêcher de nous perdrent dans le dédale de couloirs !

 

Dimanche 29 février 2004 

Au programme, la grotte de la Stalactite et le ruisseau souterrain de Jean d'Heurs auquel elle donne accès.

Sans trop de peine, nous retrouvons l'entrée repérée précédemment (heureusement car il a beaucoup neigé cette nuit). Après le puits d'entrée (P13) quelques ressauts et un boyau étroit, on débouche sur un second puits (P6) suivi d'une haute et belle diaclase étroite également. Un nouveau boyau d'une quarantaine de mètres débouche sur un collecteur pas beaucoup plus large. Suit un méandre de 200 mètres entrecoupé d'un passage très étroit sous une stalactite : Terminus de Philippe pour cause d'embonpoint trop volumineux. Le collecteur continue, méandre étroit où l'on progresse à quatre pattes, couchés dans l'eau ou au mieux à l'égyptienne. Une centaine de mètres plus loin, Jean et Benoît abandonnent à leurs tours : Marre de ce trou à rats de m….e !! Marc et Arnaud continueront seuls courageusement mais eux non plus, n'iront pas au bout…Ras-le-bol de ces passages étroits!

Nous constaterons par la suite en consultant le plan qu'ils se sont arrêtés à quelques mètres du siphon terminal.

Retour au gîte, nettoyage du matos, rangement et nettoyage de la chambre puis… en route vers Liège où nous arriverons vers 19h00.

CAVITES

ENTREE

 

PUITS

EQUIPEMENT

Rupt du Puits

Commune de Robert Espagne
Bois Didelot
X=797,14---Y=119,52---Z=201

Portique

P43

1 sangle + C 55 = idéal si échelle fixe du fond absente ou tombée

La Sonnette

 

Commune de Savonnières en Perthois X=805,27---Y=104,57---Z=240

Brochée

P30

P10 et P12

1 sangle (sur rail)+ C 45

1 sangle + C 35 + 2 plaq.

Aller à l'entrée de la gare, suivre les « Cloches » rouges

 

La Besace

Idem Sonnette puis suivre les « B » verts

 

Brochée

 

P 17+ R3+R5
P9+P9

C 60
C15+C16

Réseau de Jean d'Heurs
(difficile à trouver)

Commune de Lisle en Rigeault
Bois des Etocs
X=796,31---Y=115,00---Z=214

Barre métallique

P13

1 sangle +C20

Broches

P6

C10

 

Remarques  :

-La clé des carrières et du Rupt du Puits est la même et est disponible au gîte de Lisle en Rigeault.

Se renseigner sur la réglementation d'accès aux carrières souterraines.

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